Mars 2016 : le Bénin est à un tournant de son histoire. Après deux quinquennats, le Président Boni Yayi cède son fauteuil à S.E.M. Patrice Talon. Le nouveau président incarne l’espoir de tout un peuple qui aspire légitimement à rejoindre le cercle des pays émergents.
Une attente à laquelle la nouvelle équipe gouvernementale souhaite répondre positivement à travers, dès sa prise de fonction, le lancement de réformes politiques et institutionnelles visant l’amélioration de la gouvernance du pays. Des réformes dont les principaux objectifs visent le renforcement de la démocratie, la réduction de la pauvreté et la conquête de nouveaux investisseurs.
Fort d’une population estimée à plus de 10 millions d’habitants, le Bénin est une république dont l’économie est fortement dominée par l’agriculture.
Politiquement stable, le pays compte sur le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) intitulé « Bénin Révélé » pour relancer son économie. Ce programme, fruit d’un audit complet du pays, prévoit un volume d’investissement total de 9 039 milliards FCFA sur la période 2016-2021 pour le financement de 45 projets phares et 95 projets sectoriels.
Un programme stratégique pour la relance économique
Après avoir connu une légère baisse en 2015, la croissance économique du Bénin devrait se situer autour de 6% en 2017. Le bon déroulement de la dernière élection présidentielle, couplé à la mise en place du PAG ne sont pas étrangers dans ce retour à la croissance. En effet, ce programme est basé sur des projets phares mais aussi sur des réformes structurelles qui devraient servir de boussole à l’action gouvernementale.
Dans le détail, le Programme d’Actions du Gouvernement se décompose en trois grands piliers :
· la consolidation de la démocratie, de l’état de droit et de la bonne gouvernance ;
· la transformation structurelle de l’économie ;
· l’amélioration des conditions de vie des populations.
De ces piliers, découlent 7 axes stratégiques qui permettent au gouvernement de mettre en place des actions multisectorielles, agissant ainsi sur les divers leviers économiques, politiques, administratifs et sociaux.
Pour la réussite de cet ambitieux programme dont le taux d’investissement passera de 18,8% du PIB en 2016 à 34% en moyenne sur 5 ans avec un pic de 45% en 2019, le gouvernement béninois mise sur une gestion axée sur les résultats afin de garantir la performance de l’ensemble des parties prenantes.
Afin de pouvoir financer le PAG, l’exécutif fait le choix de mobiliser prioritairement des ressources du secteur privé au moyen de partenariats public-privé (PPP) avec une contribution des partenaires du secteur privé à hauteur de 71% du financement des projets phares.
Un secteur primaire fort, dominé par l’agriculture
Grand producteur de coton, le Bénin tire ses principaux revenus du secteur primaire et notamment de l’agriculture. En effet, principalement dominé par les cultures vivrières mais surtout par le coton qui assure directement ou indirectement les revenus d’une grande partie de la population, ce secteur pèse plus de 20% du PIB.
En somme, l’agriculture est un secteur primordial pour le développement du Bénin qui attire logiquement de nombreux programmes, à l’instar du Projet d’Appui à la Promotion de l’Entreprenariat Agricole pour la Transformation Socio-Economique des zones rurales, en partenariat avec le PNUD.
Des indicateurs macro-économiques encourageants
L’activité économique a connu un regain de dynamisme ces dernières années. Cela s’explique certes par la bonne performance du secteur agricole mais aussi par celle des secteurs du commerce et du BTP. Ce dernier a d’ailleurs contribué en 2015 à hauteur de 2,5% à la croissance du secteur secondaire en liaison avec la poursuite des grands travaux d’infrastructures publiques et les différents chantiers ouverts par le secteur privé.
Vous pouvez avoir un aperçu plus exhaustif de ces données économiques sur le Bénin dans la note d’information élaborée par l’UMOA-Titres.